• Hors sujet (ou presque)

    Hier soir minuit 45, un sexfriend me poke.

     

     

    C’est le seul sexfriend qui sait pas que je suis pute, et parallèlement celui qui ressemble le plus à un client. Il vient, baise 10-15 min, parfois parle un peu, repart. Il est absolument pas chronophage ni énergivore. Donc la situation reste en statu quo.

     

     

     

    Je lui dis pas que je suis pute car je sais pas comment il réagirait… Ce gars un paradoxe sur pattes. Pakistanais, chiite, jeune et looké façon fashion victim, absolument pas pratiquant sauf pour les trucs trashs de flagellation – et il va chaque année au Pakistan ou en Syrie pour l’événement. Son dos est plus marqué chaque fois… Je pensais qu’il faisait ça par obligation (cf. famille) mais non, son raisonnement c’est que quand t’es dans l’amour de Dieu, t’as pas besoin de pratiquer (ramadan etc.) et tu gères la douleur sans souci. Ok… mais donc dans son univers, la place de la pute, je sais pas où elle est.

     

     

     

    Y a aussi que son histoire niveau sexuel est pas banale.

     

    On se connaît depuis 3 ans et demi (un peu avant la puterie).

     

    Sur Okcupid, il avait alors 20 ans, la discussion avait démarré crâneur, mais vite désarmorcé.

     

    - où est-ce qu’on peut avoir du bon sexe ici ?

     

    - c’est quoi du bon sexe ?

     

    - euh, juste du sexe normal quoi…

     

    De fil en aiguille, il me raconte sa première et seule expérience sexuelle.
    Deux meufs adultes l’avait coincé chez l’une d’elle et mis au pied du mur, il était ado, avait pas su comment réagir, s’était laissé faire, l’avait mal vécu. Donc un viol en fait. Mais je sais pas si il peut l’entendre. On reste donc sur la « mauvaise expérience ».

     

     

    Voilà notre relation est bizarre, un étrange mélange de superficialité et de profondeur, je suis un peu sa sexothérapeute et son plan cul.

     

     

    Le voilà donc à 1h du matin. Je suis pas nocture, et donc j’ai l’air un peu shootée.

     

    - tu as l’air saoule

     

    - juste fatiguée

     

    - allons, t’as bu ?!

     

    - ben non, je suis juste fatiguée, tu sais que je suis pas un oiseau de nuit.

     

    On baise. Ça va vite, il est jeune et il a la dalle.

     

    Il parle à nouveau d’alcool.

     

    - je viens de commencer à boire, et ça me fait peur j’ai envie de recommencer.

     

    - tu as commencé quand ?

     

    - Il y a 3 jours, et j’ai bu chaque jour depuis… Et je suis allée avoir une prostituée.

     

    - c’était bien ?

     

    - je sais pas, j’avais trop bu, je me souviens plus bien… C’est un ami, il va là tous les jours…

     

    - rue d’Aerschot ?

     

    - non c’est dans un appartement, y a plusieurs filles. Elle me demande combien de temps. Je lui dis « je sais pas moi, 15 min ? », elle me dit qu’elle fait pas 15 min, donc 30 min, 50€, … c’est cher, non ?

     

    - [toujours pas outée] euh je crois que c’est normal [en moi-même, bon marché] elle était de quelle origine ?

     

    - Colombie je pense

     

    - ok, et ça a été ?

     

    - j’avais presque pas de sensations à cause de l’alcool… ça m’a pris 45 min !

     

    - certains hommes n’ont même pas d’érection quand ils ont bu

     

    - ça ça allait, mais je sentais rien… j’ai dû faire beaucoup d’efforts pour jouir. Mais elle était gentille, elle a dit qu’elle m’aimait bien.

     

    - ok cool

     

    - mais j’ai encore envie de boire, ça va pas…

     

    - tu as bu dans quel contexte ? c’était une fête ?

     

    - j’étais triste…

     

    - [essayant de dédramatiser et d’utiliser son univers] essaie la méditation ?

     

    - j’ai essayé, j’ai même essayé le voyage astral… mais ça n’a pas marché. Tu as déjà essayé ?

     

    - j’ai déjà eu des expériences, mais aucune idée de si c’était ça…

     

    - quoi comme expériences ?

     

    - des rêves lucides par exemple

     

    - oui, oui, c’est ça ! des rêves lucides ! et qu’est-ce que t’as vu ?

     

    - j’en ai fait plusieurs… je me souviens de deux… dans un, un type m’énervait [j’ai pas détaillé mais c’était un connard grossophobe], et j’ai provoqué une combustion spontanée, il a cramé

     

    - woh ! Et quoi d’autre ?

     

    - j’ai volé dans l’univers, c’était beau...

     

    - tu as vu quoi ?

     

    - des planètes...

     

    - wow, mais tu sais que c’est réel !?

     

    - j’en sais rien, et j’ai pas besoin de le savoir, c’étaient des expériences belles et intenses, ça me suffit

     

    - si si c’est réel, tu y crois ?

     

    - oui d’une certaine manière…

     

    [compliqué de lui expliquer qu’en fait ça ne m’intéresse pas de savoir la réalité « objective » de ces expériences]

     

     

     

    J’ai évoqué les conseils que j’avais vus sur youtube et appliqués… et ça avait marché.

     

    Je n’imaginais pas que ce serait plus simple de parler de rêves lucides que de puterie avec lui. Suis toujours partagée à l’idée de lui en parler.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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