•  

    - Je veux pas payer.
    - Pourquoi ?
    - Ben je suis beau gosse, non ?
    - Et alors ?
    - Je te plais pas ?
    - Si mais quel rapport ?
    - C'est que je te plais pas si tu veux pas me voir.
    - Je veux bien te voir, mais je propose des relations tarifées.
    - Ben oui mais je suis beau non ?

     

    - J'ai pris que ... euros, comme je suis plutôt beau gosse, je m'étais dit que tu pouvais me faire une réduc'... ça doit te changer des vieux et tout non ?
    - Nan mais j'en ai d'autres qui sont beaux en fait.

    (et accessoirement des "pas beaux" qui sont des sacrément bons coups...)

     

    Mesdames, tombez en pâmoison, un bôgoss' arrive. Il est beau, il est divin. Le voir suffit à votre délice. 
    Vos zones érogènes ? aucun intérêt ! Contempler le bôgoss' vous contente. Son aura émane et vous titille. Sa présence, son éclat provoquent l'orgasme...

    - C'était bien ? 

    Ben, là dans le contexte rémunéré, on va dire que oui. Faut pas vexer le client.


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    J'ai toujours été plus ou moins bordélique, limitant mon désordre au mieux. 

    J'ai dû zapper les bases, car ma logique est plutôt au-dessus de la moyenne, mais l'appliquer à l'organisation spatiale semble une énigme insoluble. 

    Certains messieurs voudraient une chambre boudoir

        mais ma maisonnette en travaux 

             et semi-bordélique

                   manque de glamour.

    Certains s'ingénient de se mêler de l'organisation de ma cuisine ou même de mon jardin. 

    Pas de bol..., moi qui pensais qu'être pute me donnait droit au bordel. 

     

    (Soyons positive : la plupart s'en contre-fichent.)


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  •  

    "Tu es trop bien pour faire ça. Ce cerveau-là...? ce job ? C'est si bas"


    - J'espère que tu pourras arrêter rapidement...
    - Pourquoi ?
    - Je sais pas... tu mérites mieux
    - C'est pas un peu putophobe ?
    - Ah oui sans doute...

     

    J'apprécie réellement les clients qui ont prononcé ces paroles. Sous couvert de me vouloir du bien (et c'est sincère) elles sont néanmoins le reflet de la putophobie communément admise. 

    Etre pute, c'est dégradant.

    Implication terrible dont ils ne sont pas conscients : si moi je ne le mérite pas, d'autres par contre oui.

    J'aime ce job, je l'ai choisi, et je n'en ai pas honte.

    Je me demande où on situerait dans l'échelle
    "T'as un master en philo
                  et t'es caissière?"
                  et t'es technicienne de surface?"
                  et tu travailles à l'usine?"

    Quel job si peu passionnant serait considéré comme plus ou moins honorable ?

    Quelle exploitation est acceptable ?

    Sans nier la spécificité de la prostitution, l'instrumentalisation dont on la fustige est bizarrement admise dans un certain nombre d'emplois.  

    Lorsque je travaillais pour un salaire de m..., à temps partiel, pour une charge de travail clairement excessive, on me disait que
                 c'était toujours ça
                 c'était chouette d'avoir un job
                 c'était intéressant au moins
                 ça me ferait de l'expérience...

    Mon job actuel est l'un des plus intéressants que j'ai eus jusqu'à présent. 
    Pas uniquement parce que j'aime le sexe. 
    Mais parce que je rencontre des humains variés, géniaux, intéressants, aimables... (pas que bien sûr)
    Parce que j'aime les accueillir, les écouter, les câliner...

    Comme diraient d'autres : "J'ai fait de ma passion mon métier."

    Je suis lunatique. J'aurai sans doute d'autres passions, d'autres revirements. Tant que je me sens cohérente dans ce job, je continuerai sans honte.

     


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  • Quand on débute, on fait des erreurs de débutant-e. Je ne manque pas d'apprendre de mes erreurs. 

    J'ai ainsi découvert le "phénomène McCain". Si "ceux qui en parlent le moins en mangent le plus", réciproquement ceux qui bavardent en long et en large n'en mangent guère. 

    Les fantasmeurs parlent beaucoup : par téléphone, sms, applications diverses... Mais ne prennent pas de rendez-vous. 

    Certains sont absolument sympathiques, je leur donnerais le bon Dieu sans confession. Ils sont si enthousiastes que leur bonne volonté semble indubitable. 

    Mais pas de rdv, ou plutôt des rdv, annulés, postposés, reportés. 

    J'ai appris à refuser les webcams, à écourter les conversations et à moins répondre aux sms. 

    Je ne sais pas trop s'il faut les considérer comme des timides qui n'osent pas franchir le pas ou des pervers qui aiment abuser des gens. 

    En attendant, ils représentent une perte de temps assez phénoménale que j'apprends à limiter. 

     


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  • Accueillir tous les corps, dans leur singularité, avec leurs blessures, leurs accidents, leurs imperfections, et tout ce que la société comme "défauts". 

    Bienvenue entre mes bras, contre ma peau, sous mes baisers, entre mes cuisses. 

    J'ai bien entendu des préférences. Mais aucun détail physique ne me rebute. J'ai même un certain plaisir à sourire, embrasser et câliner ceux qui se sentent "moches".

    On l'emmerde la société. La diversité des corps est belle et leur singularité me plaît. 

    On les emmerde ceux qui pensent qu'il y a des gens intrinsèquement "moches". Viens te découvrir beau dans mes yeux et sous mes caresses. 


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